La fin du mois de mai

Excusez-moi de ne pas avoir écrit hier. J’ai été si fatiguée, et comme je ne dors pas du tout bien en ce moment, j’ai voulu profiter un peu du sommeil et j’ai ainsi négligé mon devoir.

Hier a été une assez bonne journée. Fabrice a été embauché à mi-temps par deux agences de sécurité privée. Il ne sait pas encore quand est-ce qu’il va commencer, mais c’est un début.

Pour ma part, j’ai commencé mon poste de correction d’examens, mais ça n’a pas marché comme il le faut, donc je n’ai pu faire qu’une demi-heure. Normalement, je travaille de nouveau le 3 juin, pendant 4 heures. On verra bien.

MAIS, depuis hier soir je travaille. Un travail que je peux faire de chez moi. Un travail que je peux faire de n’importe où dans le monde. Un travail que je trouve vachement intéressant.

Autrement, tout en ne pas osant trop d’espoir, j’aimerais que l’on puisse rester aux US. Et sinon, j’aimerais ne pas vivre où l’on était avant, mais dans une petite ville un peu plus près de Paris. Par contre, si nous avons la chance de pouvoir rester ici, je préférerais aller vivre dans l’Arizona, qui est sans doute le plus bel endroit que je n’ai vu dans toute ma vie. Et, le cas échéant, on irais un peu plus au nord qu’ici, qui est un pays plus sauvage, mais tout près de la ville que j’aime le plus au monde : San Francisco. J’aimerais pouvoir, plus que tout, recevoir de la famille et des amis, dans mon propre foyer, enfin ! Et puis, je préfère la manière de vivre ici, la liberté, la tranquillité, et le niveau de vie.

Mais même si l’on est obligé de retourner en France, je me remonte le moral un petit peu, car je pourrais continuer le travail que j’ai commencé hier, et parce_que je pourrais recevoir du monde même là-bas, quand-même. Et si c’est cette éventualité qui se produit, au moins Fabrice aura un boulot et je n’aurais plus à le voir tant souffrir. Et ce n’est que maintenant que je me rendes compte à quel point il y a toujours de la discrimination-mais maintenant cette discrimination est pro-méxicain et anti-blanc, et me surprends et me déçois vraiment beaucoup. Jamais je n’aurais pensé possible qu’il y aient de tels comportements aux US.

Autrement, je pense qu’il est important, voir primordial, de prendre le meilleur de la vie et de laisser tomber autant que possible tout ce qui pèse et qui empêche de vivre. Ceci ne m’est pas du tout facile, mais je fais comme je le peux, je fais des efforts, et je fais toujours de mon mieux, autant que possible. Je ne suis qu’un être humain, après tout !!!!