Ma Vie d'Autrefois, Ou est-ce Encore la Même ?

Thursday, May 14, 2009

Démoralisation

Pour ce qui est de mon travail, depuis que nous sommes ici, j’ai travaillé, et j’ai deux postes qui doivent commencer le 11 juin et à la mi-juillet, respectivement, mais on n’y est pas encore. Celui qui commence le 11 juin n’est que pour 15 heures par semaine et ne dure que pendant 2 mois, dont on verra ce que ça donne, car on ne peut pas vivre de ça. Nous cherchons tous les jours pendant des heures et des heures, mais ce n’est pas évident, surtout avec la crise économique, et surtout dans cette région de la Californie. On ne serait pas revenu ici, mais Fabrice devait travailler pour la ville, alors… C’est pour cause de pénurie d’emploi dans cette région surtout, mais aussi dans toute la Californie, en plus du coût de la vie qui est plus élevé qu’ailleurs dans le pays, que nous avons quitté la Californie au mois de février. Nous ne sommes revenus que pour Fabrice qui devait commencer un poste d’agent de circulation pour la ville de Pacific Grove. Mais comme la ville non plus n’a pas d’argent, même pas pour faire leurs recherches sur le CV de Fabrice, ils ont décidé de ne pas l’embaucher. Mais, bien sur, ils n’ont même pas eu la politesse de le lui dire. C’est au bout de 3 semaines que moi, je leur ai écrit et qu’ils nous ont répondu avec la mauvaise nouvelle. Alors nous voilà de retour à l’hôtel, mais sans revenu et avec les dettes qui s’accumulent à perte de vue.

C’est vraiment démoralisant, et surtout l’attitude de l’ex-femme de Fabrice est si difficile à vivre que j’ai fini par la bloquer de mes mails. Je fais tout ce qui m’est possible pour nous trouver de travail à tous les deux, j’en ai marre comme vous ne pouvez pas vous imaginer d’en baver ainsi tous les jours, et d’avoir en plus à faire face aux reproches, critiques et rabaissements en permanence de la part de S*******, c’est bon. Trop, c’est trop, quoi. Bien sur, L**** et J****** sont les enfants de Fabrice et je ne ferais jamais quoi que ce soit pour empêcher cette relation. D’ailleurs, je pense que j’ai beaucoup fait, et au-delà de ce que j’aurais pu, pour faciliter et guérir leur relation. Mais je ne peux pas faire face à la colère et le mauvais foie de leur mère, qui monte les filles contre leur père, et moi, donc je ne leur dis plus rien.

Alors, voilà, voilà. Si Fabrice n’en parle pas c’est pour plusieurs raisons. D’abord, je lui ai demandé de ne plus mentir. Donc il préfère ne rien dire que de dire quand ça ne va pas. Déjà, j’ai eu à faire face aux conséquences qu’il a dit au gouvernement l’année dernière, ce qui m’a beaucoup énervé. Et puis, en générale, Fabrice préfère mentir que de stresser ou fâcher les gens. Je ne suis pas d’accord. Enfin, je veux bien qu’il fasse en sorte de ne pas fâcher ou blesser le monde, mais je n’aime pas l’idée même de mentir. Donc…. Et puis, Fabrice veut absolument réussir ici. Et, depuis maintenant deux ans, je vais tout ce qui m’est possible pour qu’il puisse réussir ici et ainsi réaliser ses rêves. J’ai du payer plus de deux mille euros pour avoir ses visas et sa carte verte. J’ai du me porter garant financier pour lui pendant 10 ans, pour qu’il puisse avoir la dite carte verte. Je lui ai fais son CV, et c’est moi qui cherche du travail pour nous deux depuis le départ. Mais ce n’est pas du tout évident. On espère que les choses vont tourner en mieux avant la fin du mois, sinon c’est sur qu’ils n’autoriseront plus Fabrice à garder sa carte verte et on sera obligé de rentrer en France. Ce qui serait vraiment un coup dur pour Fabrice, qui a déjà du mal à surmonter cette série infernale d’échecs ; et ce qui serait difficile pour moi aussi, puisque mes enfants, mes sœurs, et la vie que je connais sont ici et pas vraiment en France.

Mais on verra. On espère toujours que ça va s’améliorer. Je vais rentrer à l’hôpital quelques jours dans les jours à venir. Normalement ma santé sera mieux après. Fabrice attend toujours son permis pour faire de la sécurité privée, mais il n’a pas encore été accordé jusqu’à hier. On prend les jours un par un, et on fait même parfois heure par heure.

J’espère que je ne dérange pas de trop, mais je voulais être franche et honnête, et surtout que tu ne sois pas surprise s’ils nous obligent à retourner en France.

Je tiens énormément à mon mari, et je veux absolument qu’il réussisse et qu’il réalise ses rêves. Il ne mérite absolument pas moins.

0 Comments:

Post a Comment

Subscribe to Post Comments [Atom]

<< Home