On ne cesse jamais d'être mère
L’autre jour je me tracassais pour ce qui se passe avec lui et mon manque de compréhension fue à mon ignorance à ce sujet qui m’occupe, ce qu'est une lacune qui squat dans ma tête et dans mon âme …
Ma mère a du souffrir des effets de l’alcoolisme pendant très années. Sous le règne de mon père, d’abord. Puis son second mari avait été alcoolique, lui aussi, avant de la connaître. Cela dit, je comprends bien que l’on ne se guérisse jamais d’une telle maladie, tout comme on ne se guérit pas non plus de la dépression, de la psychose, de l’autisme, ou bien de bien d’autres maladies psychiatriques. Alors, je devrais dire que son second mari a été alcoolique en guérison, ou quelque-chose de semblable. Mais, malgré le fait que lui et moi on ne se supportait que très mal, et que pour ma mère, il faut dire qu’elle était heureuse pendant la partie de sa vie qu’elle a passé avec lui, qu’ils s’entendaient bien, qu’il l’aimait très fort, et qu’il s’est dédié à elle lors de son cancer du sein, et encore plus ensuite lors de sa lutte contre la maladie de Charcot (SLA). Il ne s’occupait même pas assez de ses propres besoins tant qu’il s’occupait d’elle. Ce n’était pas la mère parfaite, comme tout le monde, elle avait des défauts, elle a commis bien des erreurs, elle n’a pas toujours fait de son mieux. Il n’y a pas d’excuses pour tout ce qui s’est passé. Et elle n’a jamais cherché à se faire excuser. Elle a seulement cherché à nous faire comprendre comment tout s’est déroulé pour elle, et ainsi, comment elle a pu devenir mère abusive, intolérante, même méchante et rancunière. Et, plus tard, elle a changé. Elle a appris comment son comportement a atteint la vie des autres, et surtout, celles de ses filles. Elle a compris les effets toxiques qu’ont ses manières et ce genre de comportement. Elle a cherché à se faire excuser, à se faire pardonner par nous trois, celles à qui elle a fait le plus de douleur, le plus de tristesse, le plus de larmes aux yeux, au cœur, et à l’âme.
L’autre jour ma fille m’a dit qu’il devait bien se soigner pour pouvoir ensuite bien m’aimer. Qu’il doit s’absenter du point de vue moral, et se concentrer sur sa guérison. Je sais ce qu’il a à faire pour lui, mais je ne peux qu’espérer qu’il arrivera à vivre notre amour, et sans alcool, un de ces jours. On verra bien. Dans l’entre-temps, je n’ai pas autant de confiance que ma chère petite.
Ensuite, elle m’a dit qu’elle m’aime, et que ma maman aussi, m’aimes beaucoup. J’étais déjà à côté de la plaque, quand elle a rajouté, « elle ne t’a peut-être pas toujours aimé, elle n’a peu-être pas toujours été une bonne mère, mais elle a fini par t’aimer comme il le faut, et elle a fini par être une bonne mère, et elle t’aime toujours et elle s’occupe encore de toi ». J’ai répondu en disant, du fond de mes larmes, que ma mère ne s’occupait pas du tout bien, étant donné la peine de laquelle je souffre actuellement. Et ma fille aimée m’a dit, « mais si, mais si, tu vois, elle veut qu’il puisse se guérir pour qu’il soit heureux et satisfait de lui-même, et ainsi, il pourra ensuite t’aimer bien comme il le faut, sans boire de l’alcool. Elle veut que tu puisses connaître de tel bonheur, toi aussi ». Bon, je ne sais pas s’il était ce qu’il me faut après sa guérison, ou même pas s’il sera ce que je veux dans ma vie. Mais ma Morgane a peut-être raison. Peut-être que ma mère veille à ce que je puisse me sortir enfin avec ma relation éternelle avec les alcooliques. Même s’il ne me revient jamais, même s’il en est pas capable, peut-être que ma mère a intervenu et pour l’aider à guérir, lui, et pour m’épargner enfin la douleur consommatrice, la peine profonde, et la tristesse absolue qu’est la vie vécue en compagnie d’alcooliques.
Je ne sais point. Je n’ai que des opinions, des hypothèses, mais peut-être qu’elle a bien raison, cette petite fille remplie de sagesse !
Ma mère a du souffrir des effets de l’alcoolisme pendant très années. Sous le règne de mon père, d’abord. Puis son second mari avait été alcoolique, lui aussi, avant de la connaître. Cela dit, je comprends bien que l’on ne se guérisse jamais d’une telle maladie, tout comme on ne se guérit pas non plus de la dépression, de la psychose, de l’autisme, ou bien de bien d’autres maladies psychiatriques. Alors, je devrais dire que son second mari a été alcoolique en guérison, ou quelque-chose de semblable. Mais, malgré le fait que lui et moi on ne se supportait que très mal, et que pour ma mère, il faut dire qu’elle était heureuse pendant la partie de sa vie qu’elle a passé avec lui, qu’ils s’entendaient bien, qu’il l’aimait très fort, et qu’il s’est dédié à elle lors de son cancer du sein, et encore plus ensuite lors de sa lutte contre la maladie de Charcot (SLA). Il ne s’occupait même pas assez de ses propres besoins tant qu’il s’occupait d’elle. Ce n’était pas la mère parfaite, comme tout le monde, elle avait des défauts, elle a commis bien des erreurs, elle n’a pas toujours fait de son mieux. Il n’y a pas d’excuses pour tout ce qui s’est passé. Et elle n’a jamais cherché à se faire excuser. Elle a seulement cherché à nous faire comprendre comment tout s’est déroulé pour elle, et ainsi, comment elle a pu devenir mère abusive, intolérante, même méchante et rancunière. Et, plus tard, elle a changé. Elle a appris comment son comportement a atteint la vie des autres, et surtout, celles de ses filles. Elle a compris les effets toxiques qu’ont ses manières et ce genre de comportement. Elle a cherché à se faire excuser, à se faire pardonner par nous trois, celles à qui elle a fait le plus de douleur, le plus de tristesse, le plus de larmes aux yeux, au cœur, et à l’âme.
L’autre jour ma fille m’a dit qu’il devait bien se soigner pour pouvoir ensuite bien m’aimer. Qu’il doit s’absenter du point de vue moral, et se concentrer sur sa guérison. Je sais ce qu’il a à faire pour lui, mais je ne peux qu’espérer qu’il arrivera à vivre notre amour, et sans alcool, un de ces jours. On verra bien. Dans l’entre-temps, je n’ai pas autant de confiance que ma chère petite.
Ensuite, elle m’a dit qu’elle m’aime, et que ma maman aussi, m’aimes beaucoup. J’étais déjà à côté de la plaque, quand elle a rajouté, « elle ne t’a peut-être pas toujours aimé, elle n’a peu-être pas toujours été une bonne mère, mais elle a fini par t’aimer comme il le faut, et elle a fini par être une bonne mère, et elle t’aime toujours et elle s’occupe encore de toi ». J’ai répondu en disant, du fond de mes larmes, que ma mère ne s’occupait pas du tout bien, étant donné la peine de laquelle je souffre actuellement. Et ma fille aimée m’a dit, « mais si, mais si, tu vois, elle veut qu’il puisse se guérir pour qu’il soit heureux et satisfait de lui-même, et ainsi, il pourra ensuite t’aimer bien comme il le faut, sans boire de l’alcool. Elle veut que tu puisses connaître de tel bonheur, toi aussi ». Bon, je ne sais pas s’il était ce qu’il me faut après sa guérison, ou même pas s’il sera ce que je veux dans ma vie. Mais ma Morgane a peut-être raison. Peut-être que ma mère veille à ce que je puisse me sortir enfin avec ma relation éternelle avec les alcooliques. Même s’il ne me revient jamais, même s’il en est pas capable, peut-être que ma mère a intervenu et pour l’aider à guérir, lui, et pour m’épargner enfin la douleur consommatrice, la peine profonde, et la tristesse absolue qu’est la vie vécue en compagnie d’alcooliques.
Je ne sais point. Je n’ai que des opinions, des hypothèses, mais peut-être qu’elle a bien raison, cette petite fille remplie de sagesse !
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