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Des nouvelles sur la situation de Mikaël. Il est bien arrivé aux États-Unis, et le lendemain je l’ai emmené dans un centre de réhabilitation à environ 45 minutes de chez moi. C’est dans un très bel endroit.

Le trajet s’était bien passé et je pensais que ça aurait continué ainsi. Mais Mikaël a causé des problèmes au cantre, aussi. Il est difficile, il leur menace de faire de la fugue, et quand il m’appelle, il est agressif et accusateur. Il ne veut en rien accepter responsabilité pour l’alcool et la drogue, et ne veut même plus admettre qu’il a un problème. Aujourd’hui, une fois qu’il a commencé à me dire qu’il faut que je "fucking get over [myself]", j’ai raccroché le téléphone. En fait, parce-que je l’ai aidé à retrouver les États-Unis, il pensait que j’allais continuer à venir à son secours et à le laisser me mener en chemin, En plus, le personnel au centre, tout comme les autres patients, ne croient pas en ses histoires et ses excuses. Celui qui est le chef de l’équipe qui travaille avec Mikaël m’a expliqué à quel point il est difficile soigner car il ne veut pas faire le travail, il croit tout savoir mieux que les autres, et il n’accepte aucune responsabilité En fait, je devais aller le voir demain. Je fais des heures sup demain matin, puis j’allais lui rendre visite pendant les heures de visites officielles, de midi à 14h00, mais au téléphone il me disait que nous allions discuter demain de ma responsabilité pou ses mauvais choix. Tout en bien comprenant que je n’ai pas toujours fait le bon choix, j’ai fait de mon mieux dans les circonstances, et je refuse carrément de faire 45 minutes de route pour que mon fils alcoolique m’explique en quoi ceci est de ma faute. Il a une attitude et un comportement énormément malpoli, il me traite de tous les noms, et il est très instable émotionnellement. Je lui ai dis que, même si j’ai fait des erreurs, ce n’est pas de ma faute qu’il ait choisi de boire ou de faire de la drogue, et que je ne vais même pas le voir si ce n’est que pour me faire attaquer.

Je vais donc appeler son thérapeute demain matin, et je me déciderais selon ses conseils. Mais actuellement, mon cœur me dit que Mikaël n’est pas encore prêt à tenir une conversation d’adulte responsable, ni même de faire le travail qu’il faut pour se sortir de ça. Alors je ne sais pas encore ce que je vais faire. Il est mon fils et je l’aime, mais je ne peux pas mettre le bien être de sa sœur ni de moi-même en danger parce-qu’il veut tout commander. J’ai enfin trouvé un bon équilibre dans la vie. Je traite ma dépression, je vois un psy, j’ai trouvé un bon travail qui me plait, et Morgane se porte bien. Je ne peux pas tout risquer pour essayer de sauver Mikaël s’il ne veut même pas se sauver lui-même. Et, à mon avis, il n’est pas question de blâmer qui que ce soit, mais de travailler ensemble pour le bien de tout le monde et pour aider Mikaël à se sauver. Il faut plutôt qu’on cherche à changer l’avenir et à vivre à partir de maintenant que de ne rester stagnant dans le passé et de chercher à trouver une personne responsable. Je ne vois pas du tout l’intérêt d’un jeu pareil. En plus, si Mikaël ne veut pas participer de manière responsable dans sa propre vie, pourquoi est-ce que nous autres le feront pour lui?

Enfin, on verra bien et je vous tiendrais au courant. Jusqu’à présent, ça ne va pas bien du tout car Mikaël n’admets pas son problème et veut qu’on fasse le travail pour lui et qu’on le sauve de lui-même. Alors, je suis très déçu de lui, et j’ai bien peur que ça n’aille de pire en pire avant que ça ne s’améliore.

Je vous laisse en vous souhaitant bon courage, et en espérant que vous vous trouvez tous bien.