Bon, voilà, c’est foutu pour cette nuit, j’ai trop mal à la tête pour me rendormir depuis 04H32 ce matin, alors je me lève pour commencer ma journée.
À part mon mal de tête et le fait que Fabrice me manque énormément, il faut dire que tout va beaucoup mieux depuis que j’ai quitté la France. J’ai perdu au moins dix kilos déjà, je ne m’enferme plus du tout autant, je ne me sens plus agressée par ceux qui m’entourent, et je reprends le moral et l’envie de vivre, de vivre bien, et de réussir, et dans ma vie et dans mon mariage. Depuis que je suis avec Fabrice, et surtout lorsque j’étais en France, je me sentais prisonnière des circonstances et de certaines personnes, et ça me donnait le cafard, grave de chez grave.
Ici, je ne suis plus dans de pareilles circonstances. Les gens qui me pourrissaient la vie sont bien loin, j’ai plus de contact avec mes enfants, je sors, je fais ma vie, je la vis comme je le veux, et ça ait toute la différence.
Quel plaisir !!
Je cherche toujours du travail pour Fabrice et pour moi. Pour mi, je cherche surtout à réintégrer l’école où je travaillais auparavant, seulement pas pour le même poste. Dans l’entre-temps, je cherche n’importe quoi dans l’intérimaire, mais la crise économique n’est pas une connerie, elle est bien vraie, et ce n’est vraiment pas du tout aussi facile que ça ne l’était de pars le passé. Alors je ne peux que faire de mon mieux et espérer et prier que je trouve ce qu’il nous faut et que tout se passera bien. En aucun cas je ne veux croire que ça aurait été mieux de rester ou de retourner en France !!! Pas de regrets, quoi ; je regarde droit devant moi, et je refuse de laisser le passé, qu’il soit loin ou proche, m’empêcher de vivre, de vivre bien, et comme je le veux, et de prospérer dans l’avenir.
Fabrice, pour sa part, va revenir le 16 décembre – le jour des 61 ans de son père et des 41 ans de mariage de ses parents. Espérons que ceci lui porte chance ! J’ai vraiment hâte de le revoir, il peut être dur, difficile à vivre et même carrément con, mais je l’aime, j’ai choisi de faire le reste de ma vie avec lui, et il me manque énormément. Après tout le mal que nous avions eu au cours des deux premières années de notre mariage, je ne peux que penser que l’avenir nous sourira, enfin.
Autrement, mon fils, Mikaël, qui a 22 ans, va recevoir sa licence le 30 mai prochain. Je suis très fière de lui. Lui non plus n’a pas toujours eu la vie facile. Mais il a su surmonter ses problèmes et ses difficultés et il est sur la bonne voie pour la réussite dans la vie. Félicitations, Mikaël !
Ma fille chérie, Morgane, est en première année de lycée. Elle, son père, et moi, nous nous sommes tout mis d’accord pour qu’elle finisse son lycée là où elle est. Ce sera difficile pour moi, mais c’est dans son meilleur intérêt. Elle se plait dans son école. Elle a une moyenne générale de 19,8/20. Elle a de bons amis et de bonnes amies. Et, et ceci est le plus important, elle est heureuse. Ce n’est pas du tout facile d’être adolescente, je ne me rappelle que trop bien ! Alors je suis fière elle de sa confiance en soi, de sa réussite personnelle et scolaire, et de son grand cœur. Félicitations à toi aussi, Morgane !!
Mes belles-filles, Lucie et Justine, ont l’air de surmonter les difficultés qui ont été apportés sur le seuil de leur porte et à leur insu, et ceci depuis bien trop longtemps. Ce sont vraiment de belles-filles superbes, intelligentes, gentilles, belles, affectueuses, et je suis fière d’être leur belle-mère et d’avoir l’occasion d’être témoin de leur épanouissement et leur maturité. Je ne suis pas moins heureuse de ma relation avec leur mère, qui ne m’a toujours été qu’une amie sincère, concerné, impliquée et compréhensible. Sans elle, je ne pense que ni moi, ni Fabrice n’aurait jamais réussi à commencer à nouer (ou à renouer, dans le cas de Fabrice) de relations avec Lucie et Justine. Je suis fière de mes belles-filles, et encore plus, je suis fière de ma chère amie, Sandrine, et je ne sais plus ce que je ferais sans son amitié.
Et puis, les deux tantes à Fabrice, Jeanne et Marie-France : sans vous, je n’aurais jamais survécu à la vie en France. Vous m’avez donné des havres de paix pour échapper à ma prison personnelle à Faremoutiers. Vous m’avez été de bonnes amies. Vous m’avez accueillie dans votre famille et dans vos cœurs, comme si j’y avais toujours été. Pour cela je vous serais toujours et à jamais reconnaissantes et je suis vraiment heureuse et honorée de vous connaître. Merci pour tout.
Il y a une chanson que nous chantons dans les scouts américains – elle parle de l’importance de se faire de nouvelles ami(e)s tout en gardant les ancien(ne)s – alors je ne puis pas ne pas mentionner mes anciennes amies qui m’ont toujours soutenu, qui ont toujours cru en moi, même quand moi, je ne le faisais pas, et qui ont toujours été là pour moi – alors Nadine, Natalie, Julie, et les autres, vous qui vous reconnaîtrez, je vous remercie de tout cœur d’avoir fait partie de ma vie et je vous embrasse bien fort.
Alors voilà les nouvelles du jour. Je joins une photo de Fabrice lorsqu’il était avec moi. Je pense qu’elle représente bien les difficultés et les tempêtes auxquelles nous faisons face. Mais comme vous pouvez le constater, il a ses deux pieds bien plantés, et sur de la pierre. Je pense que cela démontre notre envie de réussir, la force de ce désir, et la sincérité de nos efforts. Espérons que cela nous porte bon augure !!
Je vous embrasse, je vous aime, et j’espère vous lire très bientôt.
p.s. Je publirais d’autres photos aujourd’hui aussi.
